Editorial du Dimanche

30ème Dimanche ordinaire – Dimanche 23 octobre 2022

Père Jean de Dieu RATSIMBAZAFY 

« VOUS SEREZ MES TÉMOINS » Actes 1-8

Tel est le thème de la journée missionnaire mondiale. C’est, en effet, la mission que Jésus confie à ses disciples au même moment où il promet la force de l’Esprit-Saint.

D’abord, le mot mission évoque spontanément un envoi. Le Fils de Dieu a été envoyé par Dieu à l’humanité pour lui apporter la Bonne Nouvelle. Être envoyé au nom de Dieu signifie entrer en relation avec l’autre, le rencontrer et vivre la fraternité avec lui ou elle. Ce qui n’est pas le cas en fait, dans la parabole du pharisien et le publicain. Il n’y a pas de véritable rencontre. On dirait qu’un mur d’indifférence s’est élevé entre eux…

Cela dit, la mission ne se vit pas à sens unique. Elle consiste aussi à un échange où la Bonne Nouvelle est bien sûr annoncée mais vécue, partagée, incarnée, reçue… Et cette mission, cet envoi au nom du Seigneur, peut par ailleurs se vivre non seulement au loin ou à l’étranger mais aussi dans notre entourage, au sein de notre secteur, paroisse et famille…

Ainsi, le dimanche missionnaire mondial nous rappelle que la Bonne Nouvelle apportée par Jésus crée la Fraternité et la Reconnaissance mutuelle. Elle nous révèle que nous sommes tous filles et fils bien-aimés d’un même Père. Et être témoins du Christ, c’est aussi nous engager dans cette voie avec la force de l’Esprit-Saint.

Que notre prière nous ouvre les uns aux autres et qu’elle nous permette de nous rencontrer et de nous reconnaître autant dans nos célébrations que dans nos engagements au quotidien !

24ème Dimanche ordinaire – Dimanche 16 octobre 2022

Père Jean-Luc Guilbert

Prier c’est écouter Dieu et lui parler

Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus nous invite à prier. Prier sans nous décourager. Combien de personnes me disent qu’elles ont abandonné la prière parce qu’elles avaient l’impression de perdre leur temps, parce qu’elles trouvaient que Dieu n’exauçait pas leur demande.

Ce n’est pas facile de prier. Les apôtres, eux aussi, ne savaient comment s’y prendre, sinon ils n’auraient pas demandé à Jésus de leur apprendre à prier.

Or, prier c’est peut-être plus simple que nous ne l’imaginons. Lorsque je rencontre un bon ami, j’ai toujours quelque chose à lui dire, et lui également. Si Jésus est notre ami, alors nous pouvons lui confier tout ce qui fait notre vie : nos joies, nos peines, déposer sur lui nos fardeaux, lui présenter ce qui nous rend joyeux, nos raisons d’espérer, lui confier les personnes qui nous sont chères, celles avec lesquelles nous avons du mal à nous entendre, le remercier, lui demander pardon.

Lorsque nous le prions, Dieu nous exauce toujours, mais il ne nous donne pas forcément ce que nous lui demandons parce qu’il considère que cela n’est pas bon pour nous. Où serions-nous si tous nos caprices d’enfant avaient été exaucés par nos parents, par nos éducateurs ?

Nous avons aussi à écouter Dieu. Sa voix se confond souvent avec la petite voix de notre conscience. C’est dans le silence que nous pouvons écouter sa voix. Le prophète Elie à l’Horeb n’a pas reçu la visite de Dieu dans le vent, le tremblement de terre ou le feu, mais dans la brise légère.

Si nous ne rencontrons pas le Seigneur, si nous n’entendons pas sa voix, c’est peut-être parce que nous redoutons le silence, nous en avons peur. Nous avons bien souvent du bruit autour de nous, particulièrement nous qui vivons en ville, et quand nous pouvons avoir un peu de silence, nous allumons la radio, la télévision, nous écoutons à l’aide de notre portable, les écouteurs sur les oreilles, de la musique ou je ne sais quoi, ce qui nous maintient dans un monde très sonore. Je ne suis pas certain que le Seigneur nous parle souvent à travers nos smartphones !

Alors, à la lecture de l’Evangile de ce dimanche, persévérons dans la prière, et si nous l’avons un peu abandonnée pourquoi ne pas nous y plonger à nouveau ? 

25ème Dimanche ordinaire – Dimanche 18 septembre 2022

Père Richardson LAPAIX

La fourberie d’un comptable…

La méditation de cette page d’Évangile a, d’emblée, éveillé en moi l’exigence du plus grand et du premier commandement de la Loi, que Jésus a cité au docteur de la Loi : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée ».Autrement dit : un seul Dieu, tu L’adoreras et L’aimeras plus que tout. En fait, rien de ce qui est terrestre ne devrait prendre la place de Dieu dans nos vies.

Il me semble que c’est dans la transgression de ce commandement qu’on peut trouver l’origine de la fourberie dans laquelle ce comptable de l’Évangile est tombé. Sinon, il ne se retrouverait pas du tout dans cette situation malheureuse où son maître veut le renvoyer. L’amour de l’argent l’a fait trahir la confiance qui lui a été accordée. Au final, il se retrouve devoir faire usage de la ruse pour échapper à une fin tragique.

« Vous ne pouvez pas servir deux maîtres à la fois : l’argent et Dieu ». Bien sûr, une mauvaise interprétation, consisterait à diaboliser l’argent, l’opposant à la pratique de la foi. Mais, dans l’Ancien Testament, l’argent n’est-il pas un signe de bénédiction de Dieu ? La richesse, la fortune ne sont-elles pas des dons de la bienveillance de Dieu envers tous.

L’argent, on en a besoin pour vivre, pour soutenir les plus pauvres, pour aider l’Église dans l’exercice de sa mission. Je pense à cette parole que j’ai entendue dans la bouche de l’économe de notre secteur pastoral : sans argent, pas de mission. La mission a un coût. Ainsi, il nous invitait à sensibiliser les paroissiens au fait que les dépenses pour la mission de l’Église sont importantes. Il va de soi que l’argent est nécessaire à la vie de l’église et à la pratique de la foi.

Pour finir, il ne s’agit pas de diaboliser l’argent. Il convient de soigner notre rapport à l’argent : prêt à tout pour avoir et faire de l’argent, n’est pas chrétien ! Idolâtrer l’argent, n’est pas chrétien ! 

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24ème Dimanche ordinaire – Dimanche 11 septembre 2022

Père Jean-Luc GUILBERT

J’irai vers mon Père

En ce dimanche, nous sommes invités à méditer les trois paraboles de la miséricorde que nous trouvons dans l’Evangile de saint Luc : la brebis perdue et retrouvée, la drachme perdue et retrouvée, l’enfant perdu et retrouvé.

En nous racontant ces trois paraboles, Jésus veut nous montrer jusqu’où va l’amour de notre Père des cieux pour chacun de nous.

Ce berger qui ne pense plus qu’à sa brebis perdue, allant jusqu’à oublier les 99 autres dont il a la charge. De même, cette femme qui a perdu une drachme. Et ce père qui s’use les yeux, scrutant sans cesse l’horizon, dans l’espoir de voir revenir un jour son fils.

Et quelle joie tous les trois ressentent lorsqu’ils retrouvent ce qu’ils avaient perdu : une brebis, une pièce de monnaie, un fils. Mais arrêtons-nous sur la troisième de ces paraboles qu’on appelle celle de l’enfant prodigue mais qu’on devrait plutôt appeler celle du père miséricordieux. C’est bien le père qui est le personnage principal dans cette parabole.

Ce n’est pas facile d’être père de famille. Il arrive parfois que les relations soient difficiles entre le père et ses enfants. C’est le cas pour cet homme qui a deux fils qu’il aime tendrement, mais qui est loin de recevoir en retour ce qu’il attend d’eux. Les deux fils sont de parfaits égoïstes, même s’ils manifestent différemment cet égoïsme, ce qui tranche avec le don total de leur père.

Le père souffre en constatant que ses deux fils n’ont pas en eux la capacité d’amour qu’il ressent lui-même. Et pourtant c’est bien lui qui les a éduqués, qui leur a donné l’exemple, qui a cherché à mettre en eux les valeurs auxquelles il est attaché. Les enfants ne suivent pas toujours le même chemin que leurs parents, à la désolation de ces derniers.

Jésus, en nous racontant cette histoire, veut nous montrer jusqu’où le Père des cieux nous aime. Il nous aime d’un amour exagéré aux yeux des hommes, un amour qui dépasse infiniment celui que nous pouvons avoir envers lui et envers nos frères. Rapprochons-nous de lui sans crainte, il nous attend. Et pourquoi, en ce début d’année scolaire, ne pas le rencontrer à travers le sacrement de la réconciliation ?

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23ème Dimanche ordinaire – Dimanche 4 septembre2022

Père Renaud de la SOUJEOLE

C’est la rentrée !

Nous espérons que vous allez bien, que vous avez pu vous reposer et faire autant que possible le plein d’énergie pendant cet été.

Au seuil de cette nouvelle année pastorale, le chemin qui s’ouvre devant nous s’annonce riche en évènements et propositions pour l’ensemble de nos paroisses.

L’actualité de ces jours de rentrée nous interpelle ! Nous avons à apprendre des crises et des défis dont elle est marquée. Nous avons à nous aider les uns les autres afin de les traverser à la lumière de l’Évangile. En ces jours de rentrée, l’Église nous invite à vivre un Temps de prière pour renouveler notre relation avec notre Créateur et avec toute la création en célébrant, en changeant et en nous engageant ensemble à agir.

Beaucoup de motifs d’Espérance nous portent : 

L’élan de notre synode diocésain dont notre évêque publiera les actes le 8 octobre prochain ; la joie de nos enfants de chœur tout juste revenus de leur pèlerinage à Rome ; la rentrée du pôle jeune qui se prépare ; nos catéchumènes qui découvrent le Christ Jésus et son Évangile qui les font vivre ; les couples de fiancés qui se préparent à s’engager dans le sacrement du mariage ; tous ceux qui parmi nous s’engagent pour le service de l’Eglise et l’annonce de l’évangile…

Les prêtres, diacre et les laïcs en mission ecclésiale de notre secteur pastoral sont en session ce dimanche jusqu’à mercredi au couvent des sœurs Annonciades de Thiais pour préparer la nouvelle année pastorale et vivre un temps de fraternité et de prière. Nous prierons pour vous.

Que chacun puisse marcher à son rythme et trouver sa place.

Tous, qui que nous soyons, quels que soient nos forces, notre âge, notre histoire, nous pouvons participer à l’œuvre commune.

Nous confions au Seigneur cette année pastorale nouvelle. Qu’elle nous soit, par sa grâce, un temps de bonheur et plus encore, un temps de fidélité́ à l’Évangile.

Bonne rentrée à la suite du Christ !

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